RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO

 

EN L’HONNEUR DE SERGIO DEL VALLE

 

Sergio et moi, nous avons eu le privilège de nous trouver au P.C. installé à l’embouchure de l’Almendares, sur la rive droite,  quand, au petit matin du 15 avril 1961, des pilotes mercenaires à bord de bombardiers B-26 des USA peints aux couleurs de nos forces de l’air attaquèrent  les bases aériennes de Ciudad Libertad et de San Antonio de los Baños et l'aéroport  civile de Santiago de Cuba, voilà quarante-six ans.

 

Ce fut une attaque surprise préventive contre ce trou perdu du monde.

 

Quand je me rendais à Playa Giron, le 17 avril 1961, j’entrais en communication téléphonique avec Sergio depuis chaque localité proche de la Route nationale.

 

Tandis que notre infanterie et nos chars étaient en plein combat, il m’informa depuis le P.C. que l’ennemi attaquait l’ouest de la capitale. Il s’agissait en fait d’un simulacre ordonné par les USA pour protéger les envahisseurs de Playa Girón, un endroit qu’ils connaissent, eux, comme la baie des Cochons.

 

Tu es parti, Sergio, vers Pinar del Rio dans la colonne d’invasion de Camilo. Je n’avais pas encore appris que la guerre ne se gagne qu’une fois les forces d’opérations ennemies détruites. Je me laissais guider alors par l’histoire de Cuba, sans me rendre compte qu’un Ayacucho n’était pas possible dans notre île isolée. J’ai risqué les forces de Camilo et celles du Che grâce auxquelles nous aurions hâté la chute de la tyrannie.

 

Toi et moi, nous nous trouvions aussi au P.C. quand nous avons frôlé la guerre nucléaire pendant la crise d’Octobre 1962.

 

Nous avons vécu des temps exceptionnels qui se répètent pour l’humanité d’une manière toujours plus menaçante.

 

Tes leçons et ton exemple resteront !

 

Je rends hommage à ta mémoire.

 

Fidel Castro Ruz

 

16 novembre 2007

 

14 h 15